Participation de l'atelier de La Bâtie-Neuve à un colloque "Enseignement et Science-Fiction" (ESPE Nice)

Soumis par Thierry Cerantola le ven 18/12/2015 - 23:40

Les lundi 16 et mardi 17 novembre 2015, l’atelier MATh.en.JEANS (MeJ) du collège de la Bâtie-Neuve a participé à un colloque sur le thème « Enseignement des mathématiques et science-fiction ».

Devant un public de 80 futurs enseignants en formation à l’ESPE de Nice, se sont succédés des conférenciers - mathématiciens, historiens des mathématiques, physiciens et épistémologues - et au milieu d’eux, le lundi en début d’après-midi, 3 élèves et leur enseignant ont animé un atelier MeJ grandeur nature.

L’idée est de partir du roman de science-fiction Terre, Planète Impériale d’Arthur C. Clarke, dans lequel une grand-mère (sur Titan, une des lunes de Saturne) pose un problème à son petit-fils de 10 ans, à base de pentaminos. On part de 5 petits carrés identiques et on demande de trouver toutes les façons possibles de les assembler, sachant que chacun doit avoir une arrête en commun avec un autre et qu’on reste dans le plan. Une fois tous les pentaminos trouvés (il y en a 12), on essaie de les mettre dans des rectangles de 6x10, 5x12, 4x15 et 3x20. Tout le monde s’est mis à chercher et s’est pris au jeu avec passion, les chercheurs essayant d’établir des règles précises pour y arriver et faisant le parallèle avec la théorie des graphes. Elodie Ceas, Galien Perriere et Nicolas Laget (les 3 élèves de l’atelier) ont tenu leur rôle d’enseignants avec brio, en répondant aux questions sans donner la solution prématurément. Ils ont particulièrement apprécié le fait que des adultes les vouvoient et les appellent Monsieur ou Madame.

Ensuite, les solutions ont été montrées au tableau (les élèves se sont fait applaudir pour l’occasion), puis M. Cerantola a présenté un bilan du ressenti de ses élèves sur cette expérience qu’il a menée en classe.

Ce travail permet à la fois de réviser les symétries axiales et centrales, mais également de mettre les élèves en situation de recherche. De plus, le mélange entre la littérature et les mathématiques est une idée originale qui plaît aux élèves : oui, on peut faire de la recherche en partant d’un roman. On y découvre alors toute l’étendue de l’univers qui peut être créé avec 5 petits bouts de carrés, un peu d’imagination... et de mathématiques !

Lors de ce séjour, les élèves se sont sentis intégrés au milieu des chercheurs qui ont été attentifs à leur égard et qui leur ont proposé des problèmes qu’ils pouvaient comprendre. Ils ont pu constater que le niveau des conversations ne descendait pas du matin jusqu’au soir (22h30).

La séance de mardi matin fut plus philosophique, ce qui n’a pas empêché Elodie de poser des questions d’une telle pertinence qu’elles créaient des désaccords au sein des intervenants.

Ce séjour restera inoubliable.

Thierry Cerantola

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